Constitution à l'ancienne

Dans la plupart des restaus, pour faire riche, on rajoute "à l'ancienne" ; j'ai mangé l'autre jour une "blanquette de veau à l'ancienne" pas mauvaise du tout ... et pas si ancienne que ça.

Je suis en train de lire une histoire de l'Allemagne de 1848 à nos jours (je sais, depuis que Frédéric Dard est mort, le niveau de mes lectures baisse) et j'ai trouvé des pistes fort intéressantes dans la Constitution du Reich et dans celle du Royaume de Prusse. Je vais m'empresser de transmettre ces quelques lignes à Monsieur Sarkozy qui saura, je n'en doute point, les intégrer dans son projet politique.

Constitution allemande de 1871, Elections au Reichstag  : Le droit de vote est retiré aux bénéficiaires de l'assistance publique. Le scrutin a lieu en semaine pour décourager les salariés d'y participer.

Constitution prussienne de 1850, Elections de la chambre des députés : Le scrutin n'est ni universel, ni égal, ni secret. Reposant sur le système de trois classes, il est indirect (électeurs primaires et électeurs secondaires qui élisent les députés) et public à deux degrés. Les électeurs primaires, agés de plus de 24 ans, sont répartis entre trois classes en fonction des impôts directs. Les électeurs les plus imposés (les plus riches, en petit nombre) de première classe ont autant de délégués électeurs secondaires que la masse du peuple qui paie le moins d'impôts et qui forme la troisième classe. Les grands propriétaires fonciers et la grande bourgeoisie sont surreprésentés.