Grand guignol
Le feuilleton Clémenceau tourne à la farce ridicule.
Hier, le ministère de la Défense indiquait qu'ils avaient égaré 30 tonnes d'amiante, soit environ entre 15 et 20 mètres cube. Lors du désamiantage partiel, effectué selon le Ministère par une société spécialisée (des experts indépendants disent qu'ils ont salopé le boulot), les bordereaux indiquent que 115 tonnes d'amiante ont été retirés du porte-avions. Un gars s'est amusé à les peser sur leur lieu de stockage et il n'en reste plus que 85. Soient les bordereaux sont faux ou incomplets, soient 30 tonnes d'amiante se baladent dans la nature. On sent tout à fait la patte de professionnels expérimentés dans la rigueur de la gestion de ce dossier.
Une entreprise française spécialiste du désamiantage et qui avait travaillé sur le chantier du Foch explique aujourd'hui dans Libération qu'il reste environ 250 tonnes d'amiante friable sur le Clémenceau (le ministère parle de 45 tonnes) et que tout aurait pu être facilement enlevé en France alors que le ministère indique que la suppression de l'amiante restante ne pouvait pas se faire sans compromettre la flottabilité du bâtiment.
Aujourd'hui, la Cour Suprême indienne vient de décider de demander des expertises supplémentaires avant d'autoriser ou pas l'entrée du Clém' dans ses eaux territoriales. Et donc, lassé, le Commissaire du Gouvernement (un magistrat indépendant dont les avis sont souvent suivis) vient d'indiquer qu'il vaut mieux jeter l'éponge et "suspendre le transfert du porte-avions vers l'Inde".
Pourvu que les égyptiens le laissent traverser le canal de Suez dans l'autre sens ...
PS: Ce blog ne sera pas lu en Inde ; en effet, la Cour Suprême indienne a également ordonné l'interdiction de la publication d'opinions sur ce sujet ou de manifestations publiques.