Tousser ou pédaler, il faut choisir
En ces heures troublées que vit le cyclisme vis-à-vis du dopage et la découverte (ô stupeur(1)) que le vainqueur du Tour de France serait dopé, j'ai lu cet été une interview du médecin sportif d'une des équipes. Il développe une théorie assez intéressante sur le fait que c'est normal qu'un tiers des coureurs cyclistes prennent des médicaments contre l'asthme. "Ce n'est pas du tout pour se doper", qu'il nous explique. "Ce qui disent ça n'y connaissent rien. C'est parce que les cyclistes respirent très fort, qu'il y a de la pollution et des gaz d'échappements autour d'eux et que donc ils développent de l'asthme d'effort qui n'est pas vraiment de l'asthme mais qui y ressemble".
Je suis peut être vieux jeu, mais on m'a toujours seriné que le sport était un excellent moyen de garder la forme : mens sana in corpore sano qu'on nous disait. Et voila que ce médecin vient expliquer que les pauvres cyclistes, plus ils pédalent, plus ils sont malades et plus ils ont besoin de médicaments. Mais il faut en appeler au Ministre de la Santé : "Interdisez le cyclisme, Monsieur le Ministre, ce sport qui détruit la santé de notre belle jeunesse et qui creuse le déficit de la Sécurité Sociale".
(1) Comme à chaque fois qu'il y a un cas de dopage, les dirigeants du cyclisme et les organisateurs des courses semblent tomber des nues : "Comment ? Encore un dopé ? Mais comment se fait-il donc ? Oh, ben ça alors ?". On peut peut-être rappeler à ces grands naïfs que dans l'équipe Phonak épinglée par le dopage du maillot jaune, c'est le 8ième ou 9ième cas en 2 ans. D'autres équipes ont été déclarées equipa non grata pour moins que ça, mais le patron de l'équipe Phonak est un ancien adjoint de l'organisateur du Tour de France.