A deux, on se débrouille

J'avais relevé ces réclamations dans le cahier de doléances d'une entreprise où j'ai naguère sévi. Leur authenticité est donc indiscutable.

Mon téléphone n'accepte plus les appels provenant de l'extérieur ; mon voisin de bureau n'arrive plus à téléphoner hors de l'entreprise. Mais, à nous deux, on se débrouille !

Il y a un léger problème avec le chauffage :
- Lorsque mes collègues baignent dans une douceur agréable, j'ai l'impression d'être en Alaska.
- Si j'arrive à régler une température normale dans mon bureau, mes collègues se déshabillent.

Pour téléphoner, je suis obligée de laisser ma main sur le contacteur du téléphone, et j'ai donc quelques problèmes pour prendre des notes quand je parle avec un client.
Je souhaiterais donc :
- soit une troisième main.
- soit un téléphone neuf.

37 degrés, c'est la température du corps humain, pas celle d'un bureau. Chacun sait que la chaleur humaine est moins chère que le chauffage central. Toutefois, la chaleur humaine, je la préfère surtout sous la couette, en charmante compagnie.

Nous ne pouvons pas allumer en même temps les lampes de bureau et le ventilateur, sous peine de faire disjoncter l'ensemble de la société (ce qui ne semble pas être du goût de tout le monde). Que devons-nous faire :
- Nous crever les yeux et avoir une atmosphère respirable ?
- Crever de chaud et préserver notre vue ?

Ne pensez-vous pas que certains clients vont évoquer les émanations odorantes provenant des WC pour faire réduire le montant de leurs contrats ?

Comments

[antonomase]

J'ai levé l'ambiguité du texte initial. Ces remarques ne sont pas de ma main, mais de celles de collègues de travail -dont une dame très pince-sans-rire, aujourd'hui à la retraite. M., je salue si jamais tu me lis un jour.

[barnabé]

A mes débuts, j'avais aussi fait ce genre de notes avec quelques pointes ironiques. Le fait est que les autres services voir les responsables hiérarchiques n'avaient semble t-il pas le même humour que moi.
(si ça se trouve, ils avaient raison)